FAUVE

J'imagine notre après midi...

Nos sexes brulent comme le mistral et tu dors un peu ramassant tes forces avant de  t'éveiller pour à nouveau te dresser. 
Impérieux le désir renaît de notre fatigue même.
 Puis, quand le soleil délaisse les persiennes, nous sortons ivres, 
la tête nous tourne de tous nos efforts, de tous les fruits.
 Nous descendons dans la rue, inlassables à nous regarder. 
Il me semble que les gens savent, rien qu'à nous voir, tout ce que nous avons fait. Exubérants et silencieux, nous emportons les fragrances de notre passion dans la laine de nos manteaux...